Le trucage au cinéma : quand et comment ?
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« Le cinéma, c’est un oeil ouvert sur le monde. » de Joseph Bédier

Le trucage au cinéma : quand et comment ?

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Le 1er trucage !

C'est Georges Méliès qui inventa le premier trucage. Et comme cela arrive souvent, ce fut par hasard :

« Veut-on savoir comment me vint la première idée d'appliquer le truc au cinématographe ? Bien simplement, ma foi. Un blocage de l'appareil dont je me servais au début (appareil rudimentaire dans lequel la pellicule se déchirait ou s'accrochait souvent et refusait d'avancer) produisit un effet inattendu, un jour que je photographiais prosaïquement la place de l'Opéra ; une minute fut nécessaire pour débloquer la pellicule et remettre l'appareil en marche. Pendant cette minute, les passants, omnibus, voitures, avaient changé de place, bien entendu.

En projetant la bande, ressoudée au point où s'était produite la rupture, je vis subitement un omnibus Madeleine-Bastille changé en corbillard et des hommes changés en femmes. Le truc par substitution, dit truc à arrêt, était trouvé... » (G. Méliès, Revue du cinéma, 15 octobre 1929).

Persistance rétinienne ?

Si la limitation du pouvoir de séparation de l'œil permet la photographie, la fameuse persistance rétinienne permet le cinéma et la télévision. Une perception sensorielle persiste quand l'excitation disparaît. Cette persistance est de l'ordre d'un tiers de seconde.

Pour l'œil, elle varie avec l'éclairement, la fréquence des excitations, le temps de perception. On admet qu'une impression de continuité est obtenue à partir de seize excitations par seconde.

Le cinéma parlant portera cette cadence à vingt-quatre projections par seconde, et la télévision à vingt-cinq, pour des raisons de synchronisation des caméras et récepteurs avec la fréquence du courant d'alimentation (50 périodes/seconde).

3 moyens de truquer...

On distingue trois moyens de réaliser des trucages :

. Les effets spéciaux de CAMERA sont : l'arrêt de caméra ou substitution, la marche arrière, l'accéléré et le ralenti, le tournage « vue par vue ».

. Les effets spéciaux de DECOR n'ont cessé de se perfectionner depuis Méliès, qui en a inventé un grand nombre. Ce sont les maquettes, fixes ou animées, les procédés optiques permettant de mêler dans la même image une scène réelle et un décor (maquette ou photographie).

. Les effets spéciaux de LABORATOIRE sont la truca et le banc-titre. A la truca ce sont surtout les artifices de transition : surimpression (deux images se superposant) ; fondu enchaîné … Au banc-titre, dans chaque laboratoire, une caméra travaille verticalement au-dessus d'une table éclairée. Elle fonctionne comme un appareil photographique, vue par vue : c'est la technique de l'animation : titres, schémas, dessins animés.

Le cinéma en relief

Ce procédé n'est pas l'apanage des parcs d'attractions. Il a été utilisé à plusieurs reprises pour des films de fiction, comme le célèbre Dial M for Murder (Le crime était presque parfait) d'Alfred Hitchcock (1954), mais la dimension ajoutée par le relief à un film narratif n'a pas été ressentie comme indispensable au public des salles obscures. Il faudra attendre les parcs à thèmes pour remettre ce procédé au goût du jour.

Le principe est simple. Chacun de nos deux yeux voit en effet l'objet sous un angle légèrement différent. Ces deux images sont transmises au cerveau qui les fusionne en restituant la sensation de relief. Le cinéma 3D est donc constitué de couples d'images enregistrées sous deux points de vue légèrement différents, écartés théoriquement de moins d'une dizaine de centimètres. Ces procédés sont appelés procédés stéréoscopiques.

Le cinéma 360°

. L'idée de base était de ne pas limiter le spectateur à la vision de ce qui était devant la caméra, mais de lui montrer aussi ce qu'il y avait derrière ou sur les côtés, supprimant ainsi la quasi-totalité de ce que les cinéastes appellent le « hors-champ ».

. Raoul Grimoin-Sanson (1860-1941) fut un pionnier dans ce domaine, malgré les déboires de son Cinéorama. Ce procédé, installé pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, devait permettre aux spectateurs de « vivre » un voyage en ballon. Mais le système s'avéra dangereux à cause de l'important dégagement de chaleur des projecteurs, et la salle fut fermée.

. L'image est projetée sur un écran couvrant tout le tour d'une salle circulaire. Le procédé le plus couramment utilisé pour ce type de films consiste à projeter neuf films, nécessitant neuf projecteurs, sur neuf écrans couvrant chacun 40° (9 x 40 = 360°).

Le cinéma interactif

L'interactivité est un vieux rêve qui permettrait au public d'influer sur le déroulement de l'histoire qui lui est projetée.

Plusieurs expériences ont déjà été réalisées sur support film et surtout en vidéo, où, à intervalles réguliers, des propositions de suites possibles de l'histoire sont soumises aux spectateurs. La projection du film reprend après la formulation du choix du public. Ainsi, à chaque séance, l'histoire diffère.

Ce genre de performance est plus facilement réalisable avec des images vidéo numérisées et stockées sur un disque dur informatique, un CD-ROM ou un DVD-ROM.

1927 - Le son dans les films

Dans les premiers temps, le son provenait d’une succession de disques d’une durée de quelques minutes. Ce temps fut celui d’une véritable révolution technique qui a bouleversé l’industrie cinématographique. En 1927, le son est enregistré par la pellicule de projection : une technique toujours utilisée de nos jours.

Durant les années 30, le cinéma parlant s’impose rapidement, même si cette technique fut reçue avec méfiance.

Certains réalisateurs craignaient que les dialogues ne détournent l’attention des spectateurs, et que le cinéma ne dérive vers un simple « théâtre filmé ». Ils refusèrent de faire du cinéma sonore. D’autre part, des artistes ne surent s’adapter, notamment des acteurs qui n’étaient pas habitués à jouer avec leur voix, alors que certains comédiens issus du théâtre connurent au contraire un succès grandissant au cinéma.

1920-1930 : Incrustation et matte painting

Dans l’Homme invisible de James Whale, réalisé la même année, c’est le procédé du « cache contre cache » qui est utilisé pour masquer le comédien et rétablir les parties cachées du décor.

Cette technique donnera naissance à celle de l’incrustation, l’un des principaux progrès des effets spéciaux.

De nombreuses techniques inventées dans les années 1920-1930 sont toujours utilisées, comme l'emploi de câbles (qu’on peut maintenant masquer par traitement numérique) pour simuler le déplacement dans les airs d’un personnage ou d’un objet, les décors peints (technique du matte painting) et l’utilisation de maquettes.

1933 : L'animatronique

En 1933, le film King kong de Cooper et Schoedsack a recours à deux types d’effets spéciaux : l’animation en volume et la surimpression pour les plans larges, et la manipulation d’une marionnette pour les gros plans.

Ce qui fait de ce film le pionnier de l’animatronique, une technique qui consiste à animer une créature robotisée pour lui donner une apparence de vie, et qui sera largement utilisée par la suite, notamment pour les dinosaures de Jurassic Park en 1993.

Un autre moyen de représenter des personnages imaginaires consiste à utiliser des marionnettes. Elles sont la marque de fabrique de spécialistes comme Jim Henson et Frank Oz (créateurs du Muppet Show une série télévisée américano-britannique) qui ont notamment donné vie , en 1982, aux personnages de Dark Crystal ainsi qu’à Yoda dans l'Empire contre-attaque (sorti en 1980).

synthèse

1975 - Début des images de synthèse

Les images de synthèse sont apparues au début des années 1950. En 1967, l’université de l’Utah se spécialisa dans ce domaine.

En 1975 fut crée une des plus célèbres images de l’infographie, la théière, devenue depuis un objet classique de test pour les applications 3D.

1980...

Jusqu’aux années 1980, peu de personnes abordaient ce domaine en raison des coûts du matériel. Mais l’apparition des ordinateurs personnels, comme IBM-PC en 1981, et l’Apple Macintosh en 1984, ont démocratisé l’utilisation de la 3D pour l’étude, la production…

A partir des années 1990 les images de synthèse 3D se démocratisèrent et se développèrent de façon importante, avec notamment l’arrivée de matériels plus puissants permettant le temps réel, comme des cartes graphique dans les ordinateurs et les consoles de jeux comme la PlayStation, la Dreamcast, etc...

Abysse

1989 Abysse

Abysse de James Cameron marqua les esprits pour sa scène du pseudopode aquatique, ouvrant la voie pour d’autres effets comme celui du robot en métal liquide dans Terminator 2, du même Cameron.

C’était le premier personnage généré en 3D par un ordinateur, Le film expose des matières transparentes et convaincantes, compositing d’animation 3-D avec du 70 mm de séquence live.

Total Recall

1990 Total Recall - Motion Capture

Première tentative d’utilisation de motion capture (capture de mouvements) dans un film, pour l’animation des squelettes vus aux rayons X.

L’essai sera un échec complet, et les données ne pourront pas être utilisées.

Terminator 2

1991 - Terminator 2

Terminator 2 : Le Jugement dernier a été le premier film grand public à investir sur les effets multiples : morphing et dynamics (simulation de mouvement naturel et des mouvements réalistes pour un personnage important).

Le meurtrier, en métal liquide, T-1000 cyborg Terminator est le premier personnage principal composé avec des effets crée par ordinateur.

Le robot humanoïde était superposé à un modèle de personnage 3d pour créer l’effet, la transition. L’effet de morphing a été utilisé aussi en post-production.

Toy story

1995 - Toy Story - Pixar

Réalisé par John Lasseter (studios Pixar), Toy Story est le premier long-métrage entièrement conçu en images de synthèse.

Le choix de personnages en plastique correspond aux techniques de l’époque : un rendu réaliste de fourrure ou de peau est bien plus complexe à réaliser.

Final Fantasy

2001 - Final Fantasy

Le Film Final fantasy a effectué un bond en avant dans la synthèse réaliste. Le réalisme des personnages était hors normes pour l’époque.

Chaque personnage comportait de l’ordre de 400 000 polygones. Aki bénéficia d’un soin tout particulier, et était dotée de 60 000 cheveux animés de façon indépendante ; ils eurent aussi droit à une passe de rendu spécifique.Une prouesse qui nécessita un travail acharné d’optimisation, tant au niveau visuel qu’en ce qui concerne le temps de rendu, crucial pour un long métrage entièrement en images de synthèse.

L'avenir en marche...

Plus vrais que vrais, les trucages brouillent les genres et se font de plus en plus invisibles.

C'est toujours un plaisir des yeux, le jamais-vu. Un Marsupilami qui s'enfuit sous le nez de Jamel Debbouze, un tigre qui voyage sur une barque (L'Odyssée de Pi). Les effets spéciaux, c'est le grand show, mais aussi, de plus en plus, vers l'invisible.

Le vrai devient faux et le faux apparaît plus réaliste que la réalité : Le vrai est faux et le faux est vrai, tout est numérique, reconstruit, fabriqué... C'est le nouveau jamais-vu. L'effet indétectable.

On appelle cela le photoréalisme. Un truc qui n'est pas vraiment utilisé comme un trucage. Qui ne crée rien de spécial, juste la réalité.

A suivre...

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