Cours de français, exercices, connecteurs logiques (cause, conséquence, but, concession), spatiaux et temporels

Cours et exercice de français - connecteurs logiques et spatio-temporels

	Connecteurs logiques et spatio-temporels
Les cours de français concours, au collège ( 6^ème, 5^ème, 4^èmeet 3^ème) et au primaire (cm2, cm1, ce2, ce1, cp)

Les connecteurs sont des mots de liaison entre des propositions, des phrases ou des paragraphes-.

Il existe diférents types de connecteur :

Les connecteurs temporels ancrent les événements dans le temps, situent les événements les uns par rapport aux autres.
- On les trouve principalement dans les discours explicatif et argumentatif ( en - depuis - dans - dès - pendant - jusqu'à - avant - après... )
  - Depuis son départ, je suis triste.
  - Avant la guerre, la vie était belle.
Les connecteurs spatiaux organisent l’espace, situent les actions dans l’espace.
- On les trouve principalement dans le discours descriptif (vers, haut, bas, gauche, droite, autour...).
  - Il est parti vers la plage.
Les connecteurs logiques expriment des relations logiques qui peuvent exister entre des faits, des actions :
- On les trouve principalement dans les discours explicatif et argumentatif. Néanmoins, ils peuvent apparaître dans le discours narratif pour souligner un enchaînement logique d’événements.
- Il permettent de structurer logiquement un texte et d'exprimer différents rapports comme :
  - la cause : j'ai de bonnes notes car j'apprends mes leçons.
  - la conséquence : J'apprends mes leçons donc j'ai de bonnes notes.
  - le but : J'apprends mes leçons pour avoir de bonnes notes.
  - la concession : J'apprends mes leçons cependant je n'ai pas la moyenne.

Les connecteurs sont invariables et peuvent être :

des adverbes ou des locutions adverbiales, comme : Par conséquent, en effet, aussi,...
des conjonctions de coordination, comme : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
des prépositions (avec, en outre, sauf, malgré) qui introduisent un complément circonstanciel de cause, de conséquence...
de conjonction de subordination (quoique, si, parce que...) qui introduisent les subordonnées circonstancielles.

La cause et la conséquence

Il n'y a pas de cause sans conséquence, mais l'on peut privilégier l'une ou l'autre de ces relations logiques :

la cause : j'ai de bonnes notes car j'apprends mes leçons.
la conséquence : J'apprends mes leçons donc j'ai de bonnes notes.

L'expression de la cause ou de la conséquence peuvent s'exprimer par des moyens divers :

Un Groupe Nominal prépositionnel complément circonstanciel de cause ou de conséquence
- Je meurs de soif (cause).
- Il pleut à torrent (conséquence).
- Il part à cause de la neige (cause).
La juxtaposition de deux propositions indépendantes
- J'ai mal à la tête : je prends un cachet. (conséquence).
- je prends un cachet : j'ai mal à la tête. (cause).
La coordination de deux propositions indépendantes
- J'ai mal à la tête donc je prends un cachet (conséquence).
- Je prends un cachet car j'ai mal à la tête (cause).
Une proposition subordonnée circonstancielle de cause ou de conséquence
- J'ai de bonnes notes (proposition principale) parce que j'apprends mes leçons (proposition subordonnée de cause).
  - Pour exprimer la cause vous pouvez utiliser : parce que, comme, puisque,...
- J'apprends mes leçons (proposition principale) si bien que j'ai de bonnes notes (proposition subordonnée de conséquence).
  - Pour exprimer la conséquence vous pouvez utiliser : si bien que, de telle sorte que, au point que, si .... que, tellement... que, ...

Le but

Le but n'est pas la conséquence. Le but exprime le résultat recherché :

Je suis venu pour te voir. (complément circonstanciel de but)
Il travaille dur donc il est fatigué. (complément circonstanciel de conséquence)

On peut exprimer le but de différentes manières :

Les groupes propositionnels introduits par : pour, afin de, en vue de,...
- Il nage pour battre son record,
- Je cours afin de ne pas manquer le train,
- Il travaille dur en vue de réussir son examen.
Les propositions subordonnées introduites par : afin que, pour que, de crainte que,...
- Le chat se cache de crainte que le chien veuille le manger.
- Il gesticule afin que son ami le voie.

Attention, le verbe des propositions subordonnées circonstancielles de but est au subjonctif. Ce mode sert à exprimer ce qui est improbable ou incertain.

Je dois (présent de l'indicatif) finir mes devoirs pour que je puisse (présent du subjonctif) jouer avec mes amis.
Je devais (indicatif imparfait) faire mes devoir pour que je pusse (subjonctif imparfait) jouer avec mes amis.

Au présent du subjonctif, tous les verbes, sauf être et avoir, prennent les terminaisons -e, -es, -e, -ions, iez, ent.

	Chanter	Finir	Dire	Pouvoir	Savoir
	Subjonctif présent
que je	chante	finisse	dise	puisse	sache
que tu	chantes	finisses	dises	puisses	saches
qu'il	chante	finisse	dise	puisse	sache
que nous	chantions	finissions	disions	puissions	sachions
que vous	chantiez	finissiez	disiez	puissiez	sachiez
qu'ils	chantent	finissent	disent	puissent	sachent
	Subjonctif imparfait
que je	chantasse	finisse	disse	pusse	susse
que tu	chantasses	finisses	disses	pusses	susses
qu'il	chantât	finît	dît	pût	susse
que nous	chantassions	finissions	dissions	pussions	sussions
que vous	chantassiez	finissiez	dissiez	pussiez	sussiez
qu'ils	chantassent	finissent	dissent	pussent	sussent

	Etre				Avoir
	Subjonctif présent
que je	sois				aie
que tu	sois				aies
qu'il	soit				ait
que nous	soyons				ayons
que vous	soyez				ayez
qu'ils	soient				aient
	Subjonctif imparfait
que je	fusse				eusse
que tu	fusses				eusses
qu'il	fût				eût
que nous	fussions				eussions
que vous	fussiez				eussiez
qu'ils	fussent				eussent

La concession (l'opposition)

La concession, c'est l'expression d'une opposition.

Il est gros mais rapide.
Bien qu'il fasse chaud, il sort avec un pull.
En dépit de ses problèmes, il est heureux.

On peut exprimer la concession par :

un groupe nominal prépositionnel complément circonstanciel introduit par malgré, en dépit de...
- Malgré sa taille (complément circonstanciel de concession), il saute très haut.
l'opposition de deux mots ou groupes de mots, de deux phrases, de deux propositions indépendantes ou de deux paragraphes. Pour ce faire, on utilise des conjonctions de coordination mais et or ou des adverbes cependant, pourtant, ...
- Il est jeune mais sage (coordination de deux adjectif par la conjonction de coordination mais).
- Il est nouveau mais il a déjà beaucoup d'amis (coordination de deux propositions indépendantes).
- Il aime nager. Cependant il ne va jamais à la piscine. (opposition de deux phrases au moyen de l'adverbe cependant).
la subordination. Les surbordonnées de concessions sont introduites par bien que ou quoique et sont au subjonctif.
- Bien qu'il fasse froid (proposition surbordonnée circonstancielle de concession au subjonctif présent), il joue (présent de l'indicatif) dehors sans manteau.
- Bien qu'il fît froid (proposition surbordonnée circonstancielle de concession au subjonctif imparfait), il joua (passé simple) dehors sans manteau.
- Quoique l'on fasse (proposition surbordonnée circonstancielle de concession au subjonctif présent), cela ne lui plaît (présent de l'indicatif) jamais.

Addition, similitude, restriction et alternative

On peut exprimer l'addition, la similitude et la restriction notamment par :
- des conjonctions de coordination : et - ni…ni - or
  - Il n'est ni jeune ni vieux.
  - Il est doux et gentil.
- des adverbes de liaisons : également, d’abord, puis, enfin, premièrement, sauf, ensuite, encore...
  - On met de la farine puis de l'eau.
- des conjonctions de subordination : ainsi que, aussi, de même que
  - Il y a des crayons ainsi que des gommes.
- des locutions : de plus, par ailleurs, en outre, de même
  - En outre, il est parti à la piscine.
On peut exprimer l'alternative notamment par :
- des conjonctions de coordination : ou
  - Veux-tu du beurre ou de la confiture ?
- des conjonctions de subordination : soit que… soit que
  - Soit que je vienne te voir, soit que je reste ici.
- des locutions : ou bien … ou bien, soit… soit
  - Il prendra le train ou bien l'avion.